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Noriap s’engage dans le programme Transitions

Christoph Büren, président du groupe Vivescia (à g.), et David Saelens, président du groupe Noriap (à dr.), signent un partenariat sur le programme Transitions, lundi 24 février au Sia à Paris, en présence de Bruno Bonnell, Secrétaire général pour l'investissement, chargé de France 2030.

Le groupe coopératif Noriap va dupliquer sur son territoire le programme Transitions lancé par Vivescia. Objectif : soutenir financièrement 250 agriculteurs d’ici 2028, dont 100 dès la récolte 2026.

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Noriap a officialisé, lundi 24 février, au Salon de l’agriculture, aux côtés de Vivescia, la duplication du programme Transitions sur son territoire (Hauts-de-France et Seine-Maritime). Le groupe picard avait fait part de cette ambition lors de sa dernière AG, le 21 janvier, pour affirmer « son engagement en faveur d’une agriculture régénérative, bas-carbone et durable ».

Avec ce programme lancé il y a dix-huit mois par Vivescia, Noriap a pour objectif de soutenir financièrement 250 agriculteurs d’ici à 2028. Cela représente 100 000 t de matières premières produites avec les espèces collectées par la coopérative. Une première promotion de 100 agriculteurs est engagée pour la récolte 2026 et pour trois ans, soit 40 000 t. Un plan de formation collectif et un accompagnement individuel sont prévus.

Socle agronomique commun

À ce jour, 70 % des débouchés du groupe coopératif concernent les filières de qualité, selon des critères spécifiques (filières bas GES, préservation de la biodiversité, agriculture de précision et, depuis 2022, le programme Sols vivants). « Pour poursuivre le développement de ces filières, nous avions besoin de passer d’un modèle “filière” (une espèce — un débouché) à un modèle proposant une valorisation globale à l’échelle de la rotation, explique Nathalie Ternois, directrice agriculture de la coopérative Noriap. L’ambition est d’embarquer, autour d’un socle agronomique commun, davantage de cultures, de valeur, de volumes et d’agriculteurs. »

Pour David Saelens, président du groupe Noriap, l’entrée dans le programme Transitions permettra de « mieux connecter l’amont et l’aval ». Il estime que « ce modèle permet de renvoyer de la valeur aux agriculteurs, d’accompagner l’évolution des pratiques pour, in fine, donner les moyens aux exploitations d’être plus résilientes vis-à-vis du réchauffement climatique. Avec Vivescia, nous nous rejoignons sur cette vision commune. »

Quatre premiers clients

Quatre premiers clients font d’ores et déjà partie de la « coalition » Transitions Noriap, à savoir les filiales Novial (alimentation animale) et Cocorette (œufs) de Noriap, ainsi que Grands Moulins de Paris (Groupe Vivescia) et la coopérative sucrière Tereos. Ces entreprises s’engagent à « accompagner financièrement les volumes de matières premières engagés, en adaptant leurs critères d’approvisionnement à un socle agronomique commun et à la mesure d’indicateurs clés : émissions de GES, durée de couverture des sols, carbone humifié restitué, certification environnementale et préservation de la biodiversité », indique Noriap. Cette coalition régionale permettra d’intégrer les espèces que la coopérative ne collecte pas (comme la betterave avec Tereos).

150 €/ha à l’échelle de la rotation

« Le soutien économique aux agriculteurs prend la forme de primes par espèce, avec l’objectif de pouvoir proposer des primes à l’échelle de la rotation, nous détaille la coopérative. En cela le partenariat avec Tereos marque un point de départ, puisqu’un agriculteur à la fois Transitions Noriap et planteur de betteraves Tereos, pourra recevoir une prime blé avec nous et une prime betterave par Tereos en fonction de l’atteinte d’objectifs mesurés dans un socle agronomique commun Transitions. » L’ambition du groupe est de proposer environ 150 €/ha à l’échelle de la rotation en cumulant les primes espèces.

Œufs à impact carbone réduit

Novial et Cocorette entendent mettre en marché des « œufs avec un impact carbone réduit », explique Damien François, directeur général de Noriap, rappelant que 60 % de l’émission de carbone de l’œuf provient de l’aliment. À la demande de Cocorette, Novial va utiliser des matières premières issues du programme Transitions Noriap pour fabriquer des aliments décarbonés et nourrir les poules pondeuses. Pour Grands Moulins de Paris, cette démarche de développement durable va permettre d’augmenter ses « capacités de fourniture de farine fabriquée à partir de blé Transitions ».

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